Les bras m’en tombent…

Aujourd'hui, nous devons réinventer nos désirs afin d'esquisser de nouvelles dynamiques permettant de faire face aux enjeux climatiques actuels. Pas question de culpabiliser, de nous flageller ou de blâmer qui que ce soit. Il s'agit plutôt de savoir comment nous pouvons changer les rêves vendus par notre société qu’ils soient de consommation, liés aux objets, aux transports, aux gestes quotidiens. Une nouvelle voiture électrique est-elle un objectif, une réussite ? Les discours passés encourageant la décroissance, le ralentissement, ont-ils leur place ?

Serons-nous capables de trouver satisfaction dans d'autres modèles de vie ? Saurons-nous saisir l’opportunité d’un changement drastique pour en faire un rêve collectif ?

Entre éco anxiété, IA, et réseaux sociaux, nous sommes submergés. Ce n’est pas tout, il y a aussi les médias, qui participent à une dynamique commune, à la pensée unique qui engendrent des réactions de peur, favorisent l’anxiété. Ils finissent par s’éloigner de leur fonction première et désinforment la population.

Les médias donc, ces caisses de résonance dont il faut décrypter les codes, seront le sujet principal de cette pièce. Entre burlesque et raison, les discours sur l'écologie seront décortiqués : écologie positive ou écologie punitive ? 

Le spectacle se présente donc comme une émission de télévision, une parodie interactive d’une émission de télé telle que Quotidien ou Touche Pas à Mon Poste. Le côté bling-bling, le discours ambivalent des médias sera mis en avant. Les copinages, les relations de pouvoir, seront également mis en exergue. Le spectacle se déroulera à un rythme effréné, avec ses pages de publicité, ses chroniques et les faux débats futiles de ses chroniqueurs. Des chroniques préenregistrées et projetées en direct seront intégrées dans la mise en scène. Il s'agit de susciter une émulation, une excitation autour des objectifs actuels de nos sociétés afin d’en dégoûter le spectateur. 

Il nous faudra rêver d’un nouveau lendemain, et nous poser les bonnes questions. Mettre en avant les relations humaines comme l'élément central de nos vies, peu importe le support. Nous désirons de l'authenticité, de la philosophie au quotidien, dans une démarche pas à pas. C’est pourquoi, l’interaction avec le public sera centrale et pourra être réalisée via notre plateforme numérique, ainsi que par la circulation de micros dans la salle.

Nous jouerons sur la corde sensible entre intimité et effet de foule. Sommes-nous conformistes ou sommes-nous capables d’aller à contre-courant lors d’instant décisif ? Allons-nous suivre les sondages, les désirs et l'enthousiasme de la foule ?